lundi 25 juillet 2016

INTERVIEW DE LA SEMAINE





INTERVIEW D'ACTEUR - Jean-Marc KONAN



  • Quel est ta vision sur le cinéma ivoirien?


Jean-Marc KONAN: Je suis un amoureux du cinéma, je fais le cinéma. Le cinéma ivoirien évolue avec la nouvelle génération qui propose des films encore plus poignant par rapport aux années précédentes. Les grandes productions sont en train de naître a Abidjan raison pour lequel pour moi le cinéma ivoirien deviendras une grande industrie d'ici quelques années.






  • Que peux-tu nous dire sur toi et ton parcours?

Jean-Marc KONANDéjà j'ai commencé le cinéma en 2010, sans beaucoup m'intéresser au départ mais c'est en 2013 que l'idée de faire une carrière m'a traversé l'esprit, je me suis aperçus que je pouvais y faire un métier, j'ai donc suivis des formations dans plusieurs école de cinéma bien qu’ils n’étaient pas reconnus par l'état mais tout ce qui comptait pour moi c'étais d'apprendre. J'ai donc passé des années dans différentes école avant de décroché mon premier rôle important en janvier 2015 et depuis j'ai eu la chance de joué dans plusieurs autre films mais je continues toujours d'apprendre car j'ai pas encore atteint mon objectif


  • Quel est cet objectif

Jean-Marc KONAN: Tout les acteurs d'ici et d'ailleurs n'exclu pas la possibilité de faire un jour le cinéma international car là-bas c'est du haut niveau et si j'ai la possibilité de tenter ma chance alors pourquoi pas.








  • Quel conseil peux-tu donner aux autres

Jean-Marc KONAN: Le truck c'est de ne pas lâcher, pour faire le cinéma il faut d'abord être passionné et être beaucoup patient ce n'est pas facile mais sa fini toujours par payer si on s'y met a 200 pourcent





  • Que peux tu dire a la population qui suit le cinéma


Jean-Marc KONAN: Aujourd’hui, le cinéma Hollywoodien ne serait rien sans public car c'est le public avant tout qui fais le cinéma. S’il n'y a pas de public, il n'y a pas de cinéma.
J'ai mal quand j'assise a certaines projection de film et que la salle est carrément vide, comment voulez vous que ce cinéma avance. On passe notre temps a bosser dur sur des plateaux, le minimum c'est de venir voir le travail a sa sortit, venez au cinéma en famille, entre amis entre collègue. La population doit soutenir le cinéma ivoirien et c'est ensemble qu'on gagnera ce combat

Merci Jean-Marc, c'étais un honneur de vous avoir avec nous et bonne continuation


Jean-Marc KONAN: c'est réciproque, et j'encourage tous ces cinéastes ivoiriens. Nous sommes tous sur la route du succès




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PAR BABIWOOD LE JOURNAL DU CINEMA

mardi 19 juillet 2016

INTERVIEW DE LA SEMAINE ( Spéciale jeune Acteur )

INTERVIEW: Jean-Marc KONAN

Le cinéma ivoirien, un objectif aujourd'hui, celui de conquérir l’Afrique

Pourquoi j'ai décide de faire du cinéma?

Le cinéma ivoirien va devenir une grande industrie dans quelques années mais peu t’être sans moi car je veux tenter un carrière international.

Les Acteurs Ivoiriens on du talent mais il n'y a pour le moment pas de grande production ici en Cote d'Ivoire pour lancé les Acteurs.

La cote d'Ivoire ne soutiens pas ces cinéastes raison pour lequel certains Acteurs ne vivent pas de leurs arts.





Nous avons arracher quelques mot en interview au jeune acteur pro Jean-Marc KONAN qui nous parleras de ses début dans le cinéma ivoirien, des difficultés traversé, de son premier film en tant qu'acteur dans un second et premier rôle et enfin de son envie de débuter une carrière international sous d'autre horizon afin de conquérir un jour le cinéma le plus influent du monde, celui d' HOLLYWOOD.
Découvrez la semaine prochaine sur LE JOURNAL DU CINÉMA les propos du jeune Acteur

mercredi 6 juillet 2016

Le cinéma ivoirien : De l’ombre à la lumière







Depuis plusieurs années, de nombreux spécialistes du 7ème art s’accordent à reconnaître que le cinéma ivoirien est malade. Et les mots pour le dire suffisent à susciter l’inquiétude quant à l’avenir. Certains parlent d’ «agonie», d’autres évoquent un «coma», là où plusieurs autres encore, affirment qu’il s’agit bel et bien d’une «mort» du cinéma ivoirien.

Le cinéma et ses années de gloire

Dans les années 70, la Côte d’Ivoire pouvait s’enorgueillir de son cinéma. Les salles étaient en nombre important. Et la plupart des grandes villes du pays en possédait. Que ce soit à Abidjan comme à l’intérieur du pays, les cinéphiles scrutaient les affiches tous les soirs pour voir les films à la une. Jeunes, adultes, hommes comme femmes se bousculaient pour avoir accès aux salles et se délecter des projections cinématographiques. C’est souvent que certains cinéphiles étaient obligés de suivre les films en position debout puisque parfois la salle devenait exigüe pour contenir la foultitude de cinéphiles. C’est dire tout l’intérêt que le cinéma suscitait à cette époque. Et ce beau public qui était surtout passionné des films de karaté. C’est l’époque des grands acteurs comme Bruce Lee, David Karadine, Takashi Yamamoto etc. Les westerns et polars américains de même que les longs métrages africains étaient aussi prisés des cinéphiles à l’exemple de Pétanqui. Le cinéma constituait le hobby favori de beaucoup de gens. Pour 500 fcfa, l’on avait droit à une séance à Abidjan alors que dans les salles de l’intérieur du pays, cela coûtait à peine 200 fcfa. Parfois, on y allait en famille, ou bien avec sa petite amie. Le développement du cinéma et de ses salles a également favorisé la floraison de petits commerces à partir desquelles des familles gagnaient leur vie à travers la vente de certaines denrées (pain, oranges, viande braisée, des cigarettes etc). Au fond, les deux décennies 1970-1990 ont vu l’âge d’or du 7ème art parce que l’Etat ivoirien et ses partenaires extérieurs avaient fait du cinéma une véritable industrie dont le fonctionnement donnait satisfaction. Malheureusement, les choses vont peu à peu se dégrader jusqu’au début des années 90 où, à la place des projections cinématographiques, ce sont des cérémonies religieuses qui vont élire domiciles dans les salles.

Le cinéma et ses années noires

Si les soirées de cinéma étaient l’occasion pour beaucoup de gens de se distraire, elles constituaient également des moments où des groupes de voyous se réglaient les comptes. Etant donné que les tarifs d’entrée aux salles ne valaient pas grand-chose, tout le monde pouvait y accéder. Ainsi, des loubards se donnaient rendez-vous dans ces salles pour s’y affronter à l’arme blanche. C’est ainsi qu’au fil du temps, les salles de cinéma vont voir leur réputation s’enlaidir et vont peu à peu se vider. A côté de cela, beaucoup de gens considéraient aussi que les salles de cinéma et les vidéo-clubs dans les petits quartiers constituaient des lieux de dépravation (diffusion de films pornos, distribution de drogue etc.)

Et les religieux s’invitent au cinéma

Lorsqu’au début des années 90, un vaste mouvement évangélique se met en branle au pays d’Houphouët-Boigny, les salles de cinéma (parfois abandonnées parce que plus rentables) et les vidéo-clubs tombent aux mains d’hommes religieux visiblement décidés à en découdre avec “le diable”. L’ancien centre culturel de Treichville et son cinéma, l’ancien cinéma Liberté d’Adjamé et bien d’autres en feront les frais au grand dam des professionnels du milieu qui assistent impuissants à l’enlisement de leur métier. Plus de salles, plus de projections, plus de production et patatras! Toute l’industrie cinématographique s’écroule. Les réalisateurs ne doivent leur salut qu’à des soutiens de l’Etat et de partenaires privés. En effet, avant le début de la crise militaro-politique de Septembre 2002, les appuis ponctuels de l’Etat ivoirien et ceux des partenaires étrangers dont la plupart sont français soulageaient quelques peu les réalisateurs. Mais, à partir de l’éclatement de la crise de 2002, les efforts de l’Etat vis-à-vis du secteur cinématographique vont s’amoindrir alors que l’aide extérieur quant à elle, s’est considérablement rabougri. Même si durant cette période, l’organisation de certains évènements tels Clap Ivoire, le Fica (Festival international du court-métrage d'Abidjan), ont donné le sentiment que quelque chose était encore possible, il faut reconnaître que l’économie cinématographique est toujours inexistante.

Manque de professionnalisme, déficit de financement

Les réalisateurs dans leur souci de continuer à exister s’investissent pour la plupart, dans la production de séries télévisées. Il faut toutefois, reconnaître que l’avènement du numérique a boosté la production dès l’an 2004. Surtout que ce mode nouveau de production facilite la tâche aux cinéastes et amoindri aussi leurs charges. Au fond, là où auparavant l’on avait besoin d’une vingtaine de techniciens, en mode numérique, avec ne serait-ce que cinq techniciens, le tour est joué. Ainsi, les cinéastes sont unanimes pour reconnaître que le passage au numérique améliore la qualité de l’image et du son. En la matière, Coupé décalé de Fadiga demilano ; Les bijoux du sergent Digbeu de Alex Quassy et même Un homme pour deux sœurs de Marie-Louise Asseu constituent de belles illustrations. Mais le recours au mode numérique ne règle pas tout pour autant. Puisque l’une des grosses plaies du cinéma ivoirien demeure le manque de professionnalisme et le déficit de financement. Par ailleurs, il se pose également un problème de public. D’autant que la population de son côté est de plus en plus friande des Cd, Vcd, Dvd et autres clés Usb. De fait, beaucoup de gens ne trouvent plus nécessaire de se rendre dans une salle de cinéma pour voir un film. Dans une telle situation, que faire?

Onac-ci: Et l’espoir renaît

Les cinéastes l’ont appelé de tous leurs vœux. L’office national de l’action cinématographique de Côte d’Ivoire (Onac-ci), a finalement été mis sur pied par l’Etat ivoirien. Entres autres missions à lui assignés, il a vocation de réorganiser et professionnaliser le cinéma ivoirien, promouvoir la coopération internationale en matière de cinéma etc. Si l’idée de cet office a germé sous l’ancien régime (la refondation), il faut reconnaître que c’est avec le ministre Maurice Bandama que l’Onac-ci a véritablement vu le jour. A l’ouverture de la 12ème édition de Clap Ivoire qui s’est déroulé du 04 au 07 Septembre dernier et qui a décerné le grand prix Kodjo Ebouclé et le prix du meilleur scénario au jeune réalisateur béninois …. pour son film Rencontre virtuelle, Kitia Touré, directeur de l’Onac-ci, n’a pas caché sa volonté de mettre de l’ordre dans la cinéma ivoirien qui compte plusieurs branches (spécialistes de la recherche de financement, producteurs exécutifs, délégués, mécènes, sponsors, créateurs, de scénaristes, metteurs en scène, etc.) L’instauration d’une carte professionnelle, la construction de salles multiplexes avec l’aide des décideurs politiques et celle des opérateurs économiques et administratifs constituent des chantiers qui redonneront certainement vie au cinéma ivoirien.

vendredi 1 juillet 2016

CINEMA IVOIRIEN: LES RAISON D'UNE MORT

Le cinéma ivoirien est absent des grands rendez-vous du film à l’international. Les réalisations se font au compte-gouttes. Ce qui fait dire à des spécialistes que le 7e art ivoirien est mort. Et, la réalité sur le terrain n’indique pas le contraire.


Les experts sont unanimes : le cinéma ivoirien est agonisant. Passée la période où Timité Bassori, avec ‘’La femme au couteau’’, premier film ivoirien, avait fait rêver les cinéphiles éburnéens. Finie aussi, l’époque où la Côte d’Ivoire était sur la première marche du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco), avec ‘’Djéli’’ de Lanciné Kramo Fadiga (1981) et ‘’Au nom du Christ’’ (1993) de Roger Gnoan M’Bala. Le 7e art ivoirien est dans la déchéance. Et les mots d’il­lustres réalisateurs sont évocateurs. « Le cinéma est dans le coma », selon Gnoan M’Bala. « Il essaie de survivre », pour Bassori Timité. Les fantômes des réalisateurs Henri Duparc (décédé en 2007), Yéo Kozoloa (2008) et Désiré Ecaré (2009)  tirent vers les ténèbres cet art. Les raisons de la perte de vitesse, selon les professionnels, sont à rechercher dans l’inorganisation du secteur.

Un mal depuis l’origine

A ce jour, aucune disposition institutionnelle ne réglemente ni ne protège efficacement la profession de cinéaste. Il existe quelques lois dispersées çà et là qui laissent la place à l’anarchie. Comme le décret n° 2008-357 du 20 novembre portant réforme du Burida qui stipule que seul le bureau des droits d’auteurs est habilité à assurer sur le territoire national l’exploitation et la protection des droits des phonogrammes et des vidéogrammes. Ou encore la loi 96 - 564 du 25 juillet 1996 portant protection des œuvres de l’esprit, etc. Ces différentes lois ne sont pas appuyées par des décrets ou arrêtés qui devaient, à l’origine, favoriser leur application. Ce qui laisse un véritable vide juridique.

Pas de financier

Un autre problème fondamental du cinéma éburnéen est la question du financement de la production cinématographique. « Le cinéma coûte cher. Les autorités ivoiriennes ont toujours montré, sous les différents régimes qui se sont succédé, leur incapacité à soutenir financièrement cet art », reconnaît un spécialiste. Pour lui, « sans un soutien financier de l’Etat ou de structures spécialisées, le cinéma ne sera que l’ombre de lui-même ». Etalon de bronze de la 22e édition du Fespaco, « Le mec idéal », film d’Owell Brown a été produit avec le soutien de partenaires privés. Quant à Bleu Brigitte, réalisatrice de ‘’Virus 1 et 2’’, elle soutient avoir financé ses deux films à hauteur de 45 millions sans aucune subvention. En termes de perspectives, l’horizon reste sombre. Le Fonds d’aide à la création (Fac) qui a permis la réalisation de plusieurs chefs-d’œuvre du 7e art ivoirien n’est plus fonctionnel. En 1996, 1997, 1998, le pays avait bénéficié d’une aide exceptionnelle de 1,2 milliard de la part du Centre national de la cinématographie (Cnc) de France. Et depuis, plus rien. Les réalisateurs sont délaissés et seuls des courageux sollicitent une aide de l’Union européenne (destinée aux pays du 1/3 monde dans le cadre des accords de Lomé V). Mais, les conditions pour postuler sont draconiennes.

Un problème de diffusion

Pour les rares réalisateurs qui arrivent à sortir un film, se pose la question de la diffusion au plan national et international.
Le boom des Vcd, Dvd et autres Divix constitue un véritable danger pour le cinéma ivoirien. Ces appareils qui permettent de lire des films sur des supports CD, clés Usb et cartes mémoires, sont vendus à des prix dérisoires sur le marché. Ce qui permet à chaque citoyen de posséder son ‘’cinéma’’ à domicile. La commercialisation à grande échelle des CD reproduits illégalement et vendus à tous les coins de rue constitue la source d’approvisionnement des populations.
Ainsi, n’a-t-on plus besoin de se rendre au cinéma pour voir un film à 1.500 ou 2.000 Fcfa alors qu’on peut avoir en sa possession trois CD différents dont chacun contient parfois plus de 10 films. Face à cette léthargie, le réalisateur d’ ‘’Au nom du Christ’’ demande que « le pays s’accapare de son cinéma ».
L’adoption d’un décret en 2008, portant création d’une Office ivoirienne du cinéma financée à hauteur d’un milliard de Fcfa avait fait rêver. Remettre sur les rails cette initiative et ouvrir d’autres perspectives, donneraient un nouveau souffle au secteur. Pourvu qu’elle soit gérée par les personnes compétentes, c’est-à-dire, les professionnels du cinéma. « C’est nous les médecins et les chirurgiens. On va prendre nos blouses et nos bistouris pour aller en salle d’opération. Et tenter de réveiller notre cinéma. Oui, il y a de l’espoir »,